Franck Bestoso, coach des SM2, nous présente son équipe
Composition de l’équipe :
De gauche à droite :
FRANCK BESTOSO (COACH), VEYSSADE ALEXANDRE, BUSSIERE ANTOINE, THOURIN WILLIAM, DELORME MAXIME, MACQUET CLEMENT, GAUTIER TEO, BADINGA PATTEN, SALVADO NICOLAS, CHUPIN CLEMENT
ABSENTS :
ROMERO THOMAS, FRANCOIS JORDI, MANCEL NATHAN, GASSAMA SANKOUMBA U20, FORTUNE ADRIEN SM3, REUILLARD DAVID SM3, SEJALON ADRIEN SM3, BELANGER BENOIT SM3
– Objectifs de l’équipe ?
L’objectif de l’équipe depuis qu’elle a accédé à la RM1 est systématiquement le maintien en début de saison (dédicace à Minibuch !). C’est l’objectif minimum mais il permet de rappeler à la majorité des jeunes joueurs qui composent l’équipe qu’il faut faire preuve d’humilité pour aborder ce championnat, quel que soit le parcours de formation qu’ils aient pu connaître auparavant. La plupart, lors de leur première saison dans l’équipe, n’ont jamais joué à ce niveau et, pour certains, n’ont même jamais évolué en seniors. Ils doivent donc bien avoir conscience que rien ne sera facile face à des joueurs plus âgés et plus expérimentés. Ensuite, au fil de la saison, si leur investissement est là et si le travail est de qualité aux entraînements, on peut espérer viser mieux en fonction de la progression de l’équipe. L’idée est alors d’obtenir le maintien le plus tôt possible et de gagner un maximum de matchs pour finir avec le meilleur classement.
La saison passée, l’objectif était vite devenu la première place compte tenu du potentiel en place mais cela reste exceptionnel… et anormal ! Du coup, on avait réussi à finir premiers mais à égalité au classement avec Cournon qui est devenu champion régional grâce à un point-average favorable. La vocation de CB2 n’est pas de finir 1er en R1 car de toute façon, il ne fait pas du tout partie du projet du club de faire monter cette équipe au niveau national même si notre équipe première devait accéder à la NM2.
– Points forts de l’équipe ?
Sa jeunesse ! Plus qu’un point fort, c’est un challenge… qui doit se transformer en point fort. La volonté au départ, au moment de composer l’équipe, est de voir comment évolue l’effectif de notre équipe 1, de cerner les motivations et les capacités des joueurs déjà présents au club dans les équipes de jeunes ou dans les autres équipes seniors, pour ensuite adjoindre à ce groupe de joueurs des jeunes prometteurs disposant d’un certain potentiel et qui possèdent l’état d’esprit qu’on souhaite prôner à CB. Après, il faut travailler et que ces jeunes aient une réelle envie de progresser tout en faisant preuve de patience. Le fait de côtoyer les joueurs de la NM3, de les affronter à certains entraînements et le fait de se voir offrir un réel temps de jeu en RM1, ce qui est n’est pas courant dans le championnat, sont des moyens privilégiés pour vite progresser.
En outre, on détermine un projet de jeu commun avec l’équipe 1, qu’on peut adapter et alléger pour l’équipe 2. Dans tous les cas, les objectifs seront de proposer une défense homme à homme forte, du jeu rapide et de transition, et des principes de jeu placé reposant avant tout sur les qualités individuelles des joueurs, avec la volonté de les amener sur le terrain de l’agressivité, de la lecture de jeu, de la recherche du meilleur tir et de la confiance en soi.
– Points faibles de l’équipe ?
… Sa jeunesse forcément ! On a perdu des matchs par manque de régularité sur 40 minutes, en pensant que le match pouvait être gagné trop tôt ou en attendant d’être à -10 pour réagir et, bien sûr, la plupart du temps c’est trop tard. On a parfois tendance aussi à se frustrer trop vite quand tout ne nous réussit pas: maladresse, équipe adverse en zone, arbitrage… Autant de faits de jeu qu’on apprend à gérer avec l’expérience. L’idée est donc bien de réaliser cet apprentissage le plus rapidement possible grâce au temps de jeu offert à ce niveau, afin de pouvoir rapidement intégrer les jeunes les plus motivés et les plus prometteurs en équipe 1, comme cette saison avec Antoine et Jordi.
Mais sincèrement, quand je vois ce que ces jeunes ont pu produire dès cette saison et leur évolution, à part une certaine démobilisation le dernier mois de championnat, je ne constate que du positif à cette saison, d’autant plus avec les circonstances pas facilitatrices qu’on a connues au niveau de l’effectif.
– Bilan matchs allers, bilan sur les matchs retours ?
Très bon début de championnat, surprenant même. En tous cas, moi, j’ai vraiment été agréablement surpris ! En fait, l’équipe a tout de suite bien tourné malgré un effectif qui n’était pas celui prévu et qui était différent chaque journée. Je pense qu’on a profité à ce moment là de la dynamique de présaison de l’équipe 1 et du travail de Guillaume puisque le premier réel entraînement de l’équipe 2 a eu lieu vers le 10 septembre ! Ajoutons à cela la très bonne intégration de nos recrues Clément Chupin, Patten et Nathan, les efforts d’Alex le plus assidu et de Clément Macquet, l’investissement des jeunes de l’équipe 1 venant doubler, le renfort après 2-3 matchs de William, la participation efficace de joueurs de l’équipe 3 comme Adrien Fortuné, David Reuillard et Adrien Séjalon avant qu’il ne se blesse, et enfin la présence méritante de nos deux juniors Nico et Sako, on en est arrivé à un cocktail plein d’enthousiasme et d’efficacité. Du coup, alors que je m’attendais à débuter la saison péniblement avec 1 victoire et 4 défaites, c’est l’inverse qui se produit avec notamment des victoires contre les tenors annoncés du championnat: Stade 2, St-Jacques, Gerzat et une défaite de peu à Orcines tandis que l’équipe 1 jouait en même temps à Cournon. Par conséquent, on s’est vite rassurés par rapport au maintien, nos adversaires directs ne gagnant pas trop de matchs.
Ce début de saison a vraiment été fondamental car les difficultés prévisibles n’ont pas tardé à apparaître. On a commencé à payer notre effectif vraiment juste surtout qu’on s’en est toujours tenu à notre projet global, à savoir que l’équipe 2 est aussi là pour servir de tampon à l’équipe 1 et la protéger, autant pour les matchs que pour les entraînements. On a alors connu des semaines difficiles et deux rencontres vraiment compliquées à Pont du Château et Billom avant de bien finir l’année par un bon match à Moulins… disputé au complet.
La reprise en janvier a été délicate avec 6 défaites en 7 matchs. Cela ne nous a pas empêchés de produire de belles prestations mais non abouties: 35 minutes contre Issoire, la première mi-temps au Stade (la meilleure de notre saison), 38 minutes à Gerzat. Et puis, de pouvoir compter sur deux joueurs de plus, avec Téo, et Max de retour de blessure, nous a bien arrangé. Le match retour contre Orcines fut gâché par les arbitres qui ont empêché les deux équipes de jouer. Mais nous avons pris ensuite notre revanche sur Billom.
Après, la réception de Pont du Château nous a bien relancé jusqu’à la fin de saison avec 4 victoires en 5 matchs ce qui nous permet de terminer avec un bilan équilibré de 11 victoires pour 11 défaites, un très bon résultat sachant qu’on n’a quasiment pas fait deux matchs avec le même effectif, effectif composé parfois au dernier moment avec 4 équipes (SM2, SM1, SM3 et U20), et que l’on n’a pas réalisé un seul entraînement de la saison avec l’équipe qui jouait le week-end.
Notre effectif sur lequel on comptait au départ a été bien chamboulé avec les conséquences dues à la blessure de Julien Pourtier et à la non reprise de Gaël Sergère en équipe 1, la retraite forcée (temporaire j’espère) de Max Rivoire et les obligations comme coach de Thomas qui a été exemplaire à chaque fois qu’il a joué.
– Que penses-tu du championnat (ouvert / fermé / équipe favorite)
Finalement, les deux favoris, SCBA 2 et Orcines, se sont disputés la première place jusqu’à l’avant-dernière journée. Et chaque équipe est à sa place à part peut-être Issoire et Gerzat qui auraient pu espérer mieux avec un effectif plus constant. A noter la belle saison de Durtol qui a en plus, je trouve, vraiment produit un bon basket ; et le bon de début de saison, prévisible avec son effectif bien construit, du promu Pont du Château. Le championnat a été plus ouvert que l’an passé avec une certaine homogénéité en haut de tableau et son lot de surprises dues à l’irrégularité de la majorité des équipes.
Ce que je regrette, c’est qu’on ne voit pas de jeunes joueurs éclore, se révéler, capables d’assurer un renouvellement par le haut de notre meilleur niveau régional. Les arrivées la saison prochaine de Montluçon et de Chamalières qui comptent dans leurs rangs quelques bons jeunes changeront favorablement un peu la donne. Et puis le basket pratiqué est parfois bien un peu triste également, manquant d’ambition ! En tous cas, ces deux éléments expliquent en partie pour moi l’impossibilité qu’on a aujourd’hui de maintenir deux équipes de la région en NM3, si on exclue le centre de formation de la JAV.
– En conclusion ?
Des regrets: on ne s’entraîne pas assez, pas assez bien et pas assez dur; la frustration individuelle qui prend trop fréquemment le pas sur l’intérêt collectif; les questions existentielles que se posent trop souvent les joueurs sur tout et rien, au lieu de simplement jouer et donner avant d’espérer recevoir.
Des remerciements: aux joueurs, à Guillaume et Ludo, aux dirigeants qui ont œuvré au bon déroulement des rencontres, en particulier Annick et Pascal pour nous avoir suivis toute la saison; et à nos gardiens de gymnases, sympathiques et compréhensifs !
Un souhait: que l’effectif de la saison prochaine nous permette un fonctionnement plus confortable.
Et des satisfactions bien sûr, qui l’emportent malgré tout et heureusement, surtout celle de voir de jeunes joueurs, issus de CB ou d’autres clubs, être capables de rivaliser en RM1 quand on les entraîne un peu et qu’on leur donne leur chance, avant de peut-être aller représenter l’Auvergne en championnat de France avec le maillot de CB sur les épaules !
Je suis persuadé aujourd’hui que le coeur de la formation d’un basketteur se situe entre 16 et 22 ans, dans une période plus large comprise entre 14 et 24 ans. Et non pas à l’école de basket ou dans les plus jeunes catégories comme bien trop de personnes peuvent le penser, se prévalant d’une formation qui n’est rien d’autre qu’une sympathique animation … Soit 10 ans pour réellement former un basketteur et l’amener au maximum de son potentiel. A condition bien sûr d’offrir les structures adéquates et de travailler avec des entraîneurs compétents, qui exigent avant tout l’intensité tout en laissant le jeu aux joueurs. Les joueurs commençant sur le tard et dépassant facilement les plus précoces grâce à leur talent non consumé et à un contexte favorable sont là pour le prouver. Mais attention, je suis certain aussi que les écoles de basket et les plus jeunes sont une bonne chose pour la vie et la dynamique d’un club ! Il faut simplement fixer les bons objectifs et être conscient que la vérité du terrain, résultante d’une véritable formation, se mesure en seniors, pas avant.
– Un dernier mot ?
Venez nombreux au All Star Auvergne le 14 juin !!!